
Rectification vilo 428
#1
Posted 19 December 2005 - 10:49 AM

#2
Posted 19 December 2005 - 11:07 AM

#3
Posted 19 December 2005 - 11:36 AM

#4
Posted 19 December 2005 - 01:14 PM
#5
Posted 22 December 2005 - 01:59 PM
Pour beaucoup de pièces mécaniques, une dureté de surface est nécessaire pour minimiser les phénomènes d'usure mais à l'inverse une "souplesse" interne de la structure garanti une meilleure résistance à la fatigue (souvenez vous de la fable du chêne et du roseau). Pour cette raison, les métallurgistes ont développé les traitements de surface qui n'affectent pas (comme la trempe) le coeur de la matière. Le plus ancien est la cémentation. L'opération consiste à utiliser un acier ordinaire qui n'accepte pas la trempe, de le porter au rouge (environ 830°C) et d'ajouter du carbone en mettant du cément (à l'origine c'était de la poudre d'os) sur la surface. Quand on refroidit brutalement la pièce dans un bain d'eau ou d'huile (on "trempe"), seule la surface riche en carbone va se tremper sur plusieurs dixièmes de même et donner la dureté superficielle recherchée tout en conservant une structure normale à coeur. Malheureusement, le refroidissement brutal de la pièce à plus de 800°C induit des déformations thermiques qui obligent ensuite à refaire une légère rectification de finition. Pour éviter ces déformations thermiques, un autre traitement thermique de surface utilisant des températures moins contraignantes a été développé: la nitruration. Ce procédé consiste à combiner des oxydes d'azote (contenus dans l'amoniaque) avec les différents métaux entrant dans la composition de l'acier (fer, chrome, tungstène...) pour obtenir en surface différents nitrures qui vont considérablement augmenter la dureté superficielle de la pièce traitée. L'opération se déroule autour de 500 ou 550°C et n'induit pratiquement pas de déformation thermique (refroidissement très lent) mais en contre partie, la couche dure est très mince (10 à 15/100 de même). Ce procédé est largement utilisé pour durcir les paliers et les manetons de vilebrequin. On s'aperçoit donc qu'à la première rectification d'un vilebrequin, la couche dure disparait et qu'il est nécessaire de refaire nitrurer les surfaces qui ont été rectifiées pour une remise à neuf "comme d'origine".
Compte tenu de la réaction chimique due à la formation des nitrures en surface, on observe un trés léger "gonflage" de la matière. Si vous devez faire nitrurer un palier ou un maneton, il faut le préciser à votre rectifieur qui en tiendra compte dans sa tolérance d'usinage pour qu'après traitement la nouvelle cote attendue soit exacte au rendez vous

#6
Posted 22 December 2005 - 02:19 PM
Je dis

#7
Posted 23 December 2005 - 07:48 AM
après l'explication de Nanard289 (


#8
Posted 23 December 2005 - 07:58 AM
La trempe, tout le monde connait. C'est un traitement thermique de masse qui modifie la structure de l'acier pour lui donner cette dureté légendaire mais aussi sa relative fragilité. L'acier trempé casse comme du verre ! (qui n'a pas cassé par mégarde un taraud ou un forêt ?). Tous les aciers ne sont pas "trempables". Seuls, les meilleurs aciers à teneur élevée en carbone sont susceptibles de se transformer sous l'effet de la trempe.
Pour beaucoup de pièces mécaniques, une dureté de surface est nécessaire pour minimiser les phénomènes d'usure mais à l'inverse une "souplesse" interne de la structure garanti une meilleure résistance à la fatigue (souvenez vous de la fable du chêne et du roseau). Pour cette raison, les métallurgistes ont développé les traitements de surface qui n'affectent pas (comme la trempe) le coeur de la matière. Le plus ancien est la cémentation. L'opération consiste à utiliser un acier ordinaire qui n'accepte pas la trempe, de le porter au rouge (environ 830°C) et d'ajouter du carbone en mettant du cément (à l'origine c'était de la poudre d'os) sur la surface. Quand on refroidit brutalement la pièce dans un bain d'eau ou d'huile (on "trempe"), seule la surface riche en carbone va se tremper sur plusieurs dixièmes de même et donner la dureté superficielle recherchée tout en conservant une structure normale à coeur. Malheureusement, le refroidissement brutal de la pièce à plus de 800°C induit des déformations thermiques qui obligent ensuite à refaire une légère rectification de finition. Pour éviter ces déformations thermiques, un autre traitement thermique de surface utilisant des températures moins contraignantes a été développé: la nitruration. Ce procédé consiste à combiner des oxydes d'azote (contenus dans l'amoniaque) avec les différents métaux entrant dans la composition de l'acier (fer, chrome, tungstène...) pour obtenir en surface différents nitrures qui vont considérablement augmenter la dureté superficielle de la pièce traitée. L'opération se déroule autour de 500 ou 550°C et n'induit pratiquement pas de déformation thermique (refroidissement très lent) mais en contre partie, la couche dure est très mince (10 à 15/100 de même). Ce procédé est largement utilisé pour durcir les paliers et les manetons de vilebrequin. On s'aperçoit donc qu'à la première rectification d'un vilebrequin, la couche dure disparait et qu'il est nécessaire de refaire nitrurer les surfaces qui ont été rectifiées pour une remise à neuf "comme d'origine".
Compte tenu de la réaction chimique due à la formation des nitrures en surface, on observe un trés léger "gonflage" de la matière. Si vous devez faire nitrurer un palier ou un maneton, il faut le préciser à votre rectifieur qui en tiendra compte dans sa tolérance d'usinage pour qu'après traitement la nouvelle cote attendue soit exacte au rendez vous
Hello,
BRAVO pour ce super texte :!:
Quand j'étais gamin, je me rappelle avoir chromé dur des milliers de vilebrequins pour FIAT (sur les portées de bielle et palier) probablement pour des moteurs de camion 6 cyl. mais aussi pour des 4 cyl.
Il y a une dixaine d'année en arrière, nous avons chromé deux vilos de bateau env. 4 mt de long et 12 cyl.
Pourquoi, d'après toi, avoir choisi le chromage au lieu d'une nitruration :?:
#10
Posted 23 December 2005 - 09:21 AM

Attached Files
#13
Posted 23 December 2005 - 10:21 AM
Sacré pièce ! Z'en faites encore maintenant ?
De temps en temps quelques réparations...
Celui de la photo de gauche c'étais pour un bateau qui avait 2 moteurs 6 cyl. en parallèle. Le vilo mésurait env. 8.5 mt en long. et env. 5 ton.
#14
Posted 23 December 2005 - 05:10 PM
Flute, j'ai coulé une bielle...Sacré pièce ! Z'en faites encore maintenant ?
De temps en temps quelques réparations...
Celui de la photo de gauche c'étais pour un bateau qui avait 2 moteurs 6 cyl. en parallèle. Le vilo mésurait env. 8.5 mt en long. et env. 5 ton.



#15
Posted 23 December 2005 - 06:34 PM
Hou spidermike tu m'entraines sur un terrain que je ne connais pas bien! Comparativement, le chromage dur (qui doit s'obtenir par dépot électrolytique) ne donne pas une finition aussi fidèle des formes originales après traitement (l'épaisseur déposée n'est pas toujours homogène sur les surfaces traitées) que le procédé de nitruration. A l'inverse, la structure macrographique du chromage dur est "poreuse" et de ce fait, les micros cavitations de la surface constituent autant de micro réservoirs qui retiennent l'huile donnant ainsi d'excellente qualité de résistance à l'usure et de friction. Je pense que le chromage dur est plus performant sur les vilebrequins des moteurs a faibles régimes et fortes charges (carastéristiques typiques des moteurs diesels) mais que les moteurs à vitesses de rotation élevées (qui requièrent donc des précisions d'usinage plus grandes) doivent préférer la nitruration. Bien sur, si tu as une réponse différente, elle est la bienvenue car les moteurs marins c'est encore un autre monde et qu'il est forcément interessant de connaitre[
....Pourquoi, d'après toi, avoir choisi le chromage au lieu d'une nitruration :?:

#18
Posted 24 December 2005 - 11:20 AM
Hou spidermike tu m'entraines sur un terrain que je ne connais pas bien! Comparativement, le chromage dur (qui doit s'obtenir par dépot électrolytique) ne donne pas une finition aussi fidèle des formes originales après traitement (l'épaisseur déposée n'est pas toujours homogène sur les surfaces traitées) que le procédé de nitruration. A l'inverse, la structure macrographique du chromage dur est "poreuse" et de ce fait, les micros cavitations de la surface constituent autant de micro réservoirs qui retiennent l'huile donnant ainsi d'excellente qualité de résistance à l'usure et de friction. Je pense que le chromage dur est plus performant sur les vilebrequins des moteurs a faibles régimes et fortes charges (carastéristiques typiques des moteurs diesels) mais que les moteurs à vitesses de rotation élevées (qui requièrent donc des précisions d'usinage plus grandes) doivent préférer la nitruration. Bien sur, si tu as une réponse différente, elle est la bienvenue car les moteurs marins c'est encore un autre monde et qu'il est forcément interessant de connaitre[
....Pourquoi, d'après toi, avoir choisi le chromage au lieu d'une nitruration :?:
Effectivement, après une couche de chrome dur nous devons toujours rectifier car la couche n'est jamais très homogène :!:
En plus is est vrai que tous ces vilos que nous avons chromés étaient pour des moteurs diesel (camions et bateaux) mais je ne m'étais jamais posé la question avant :?: et tu m'a donné une réponse très logique

merci :jap:
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